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Coulisses

Ouest Hurlant, festival littéraire de Rennes

Vous le savez si vous avez lu mon article sur le sujet l’année dernière (ou si vous suivez un peu les actualités du milieu de l’imaginaire francophone), mais le Festival des Imaginales, après 20 ans de développement, a pris un tournant douteux en 2022.

Après réflexion, j’ai donc pris la décision de ne pas m’y rendre cette année, alors que c’était mon festival favori. Il me fallait donc très vite lui trouver un remplaçant. Or, un petit festival fêtait justement son deuxième anniversaire : Ouest Hurlant, à Rennes.

Remplacer 10h de route par 1h30 ? Voilà qui tombe très bien pour moi. Et j’avais entendu dire que pas mal de gens du milieu y seraient et voyaient ce festival comme un potentiel successeur au géant d’Épinal. Eh bien, je dois dire que je n’ai pas été déçue !

BD "Loving reaper" de Jenny Jinya. Couverture noire représentant le squelette de la mort avec sa cape qui joue avec un fantome de chat courrant après des fantomes de papillons.
Est-ce que je suis en train de pleurer en le lisant ? Vous n’avez pas de preuve !

S’il y a eu des soucis concernant la mise à disposition des infos et l’accessibilité du site internet dans les semaines qui ont précédé le festival, j’ai trouvé l’organisation sur place très correcte.

Déjà, il a fait beau (les orgas n’y sont pour rien, mais c’était un chouette bonus) ! Le festival était dans un parc avec de la verdure, deux buvettes, des locaux malheureusement bien trop petits, mais plusieurs barnums et des food truck (ce qu’on n’a jamais vu à Epinal).

Ensuite, le festival a eu un succès fou. Bien plus qu’anticipé par ses organisateurs. Pas mal de romans en dédicace ont été sold-out en cours de week-end, voire dès le premier jour. Les auteurices en question auraient préféré que leur maison d’édition voie plus grand, mais certains en ont profité pour faire ce festival en touriste.

Du petit milieu de l’imaginaire francophone, beaucoup avaient fait le déplacement. J’ai donc retrouvé ce que j’aimais tant à Epinal : les petites maisons d’édition, mes auteurices préférées, des stands colorés et animés, et les gens qui font bouger la SFFF ces dernières années (spéciale dédicace à Ketty Steward à qui j’ai pris à la dernière seconde son essai sur le futur au pluriel de la science-fiction).

Photo du livre "Le futur au pluriel : réparer la science-fiction" de Ketty Steward. Couverture blanche représentant une main qui tisse des fils avec des éléments de SF.
Je l’ai lu en 2 jours, ce qui veut dire qu’il faut que je le relise…

Et bien sûr, il y avait les conférences.

L’une d’entre elles m’a particulièrement marqué, car elle reprenait le titre d’une conférence sauvage que nous avions organisé l’an dernier dans le cadre des ImaRginales : « la masculinité dans la SFFF ». Une conférence passionnante sur les personnages masculins, leur évolution, leurs clichés, et la manière dont nous pouvons les écrire autrement ! Comme quoi ce sujet était loin d’être aussi épineux, casse-gueule et subversif qu’on voulait nous le faire croire. J’ai aussi beaucoup apprécié le format interactif des « battles », des débats opposant deux univers avec vote du public.

En bref : un festival auquel je retournerai sans hésiter, et dont je suis persuadée qu’il pourrait à terme remplacer le monstre d’Épinal d’une manière très avantageuse grâce à la motivation du public et de la partie de la communauté SFFF qui milite pour plus d’ouverture et de bienveillance !

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