Suite à des discussions très intéressantes avec La Nife en l’air sur des questions liées au développement personnel, j’ai décidé de faire une série d’articles qui s’orientent dans cette direction. Sans cesser de parler d’écriture, bien entendu !
Entamons la série par un article pratico-pratique sur un petit outils organisationnel qui m’aide énormément à me libérer du temps et des neurones : le Bullet Journal (dit BuJo). Quand je l’ai entamé, je me croyais incapable de m’y tenir, persuadée que j’allais enterrer ma bonne résolution au bout d’un mois comme je le fais toujours lorsqu’il s’agit d’outils de gestion du quotidien. Et bien non, le BuJo s’est taillé une place indétrônable dans mon sac à main depuis maintenant deux ans… et il compte bien y rester !
Le minimum nécessaire :
Ce qui pour moi a sauvé le BuJo, c’est sa simplicité ! Le mien est très loin des carnets joliment remplis, multicolores, organisés en fiches imprimées, symboles, dessins, ornementations, etc… que réalisent certaines personnes. Je ne critique pas, loin de là, je suis toujours en admiration devant ce genre de carnets. Mais mon BuJo s’est peu à peu dépouillé de toute fioriture pour devenir un outils ultime dans sa simplicité.
Rien que sur cette photo, il y a déjà trop d’outils. Pas de trombone ? Je corne la page. Une feuille de papier remplacera la règle, et au pire, je trace à la main. Ce n’est pas propre et net ? Qu’importe ! Mon BuJo est 100% utilitaire, 0% ornemental. Le seul point sur lequel je suis intransigeante, c’est le carnet !
Il m’a fallut un peu de temps pour trouver le carnet idéal : couverture rigide parce que je le maltraite énormément, spirales pour la facilité de manipulation, petits carreaux et surtout : 17 X 11 cm ! Parce que ça fait 34 carreaux de haut, c’est à dire pile la bonne dimension pour caser un agenda mensuel avec une ligne par jour. Plus grand, il prend trop de place à mon goût.
Un outils sobre et efficace
Le principe du Bullet Journal, c’est de réunir en un objet unique tout les petits instruments de gestion de la vie quotidienne : mon agenda, mon répertoire, mon carnet de notes d’écriture et mes post-it.
J’ai besoin de noter un numéro de téléphone, une adresse mail, une idée de réplique, de faire un plan de bâtiment, de réfléchir à mon prochain texte ? Je prends la première page blanche qui se présente et je la remplis. Quand je n’en ai plus besoin, je barre. Si je veux garder l’information, un sommaire en début de carnet et une rapide numérotation des pages me permet de la retrouver en quelques secondes.
Deux doubles pages constituent mon agenda annuel. Ce qui correspond à peu près à la durée de vie d’un carnet de 180 pages. Cela suffit amplement à mon usage courant. J’y indique les soirées, les festivals, les salons littéraires, les rdv médicaux… tout ce qui se prévoit à l’avance.
Pour le mois en cours, j’ai une page avec une ligne par jour. Encore une fois, cela me suffit. Je n’ai pas d’agenda professionnel à gérer, et donc rarement plus de deux rendez-vous par jour. Si je dois noter plus d’informations (une adresse, un numéro de téléphone) j’utilise la page d’en face. J’ai aussi une « To do list » (liste des taches à faire) pour le mois mais j’avoue que je m’en sers assez peu. J’ai bien trop tendance à procrastiner pour que ce soit incitatif pour moi, même si ça me permet de garder une vision sur mes projets à long terme.
Voilà la partie la plus utilisée de mon BuJo : la To do list hebdomadaire (liste de taches à réaliser dans la semaine). Je ne dis pas que certaines taches ne sautent pas allègrement d’une semaine à l’autre parce qu’elles ne sont pas faites, mais globalement, je coche 80 à 90% des cases. Ça remplace les post-it qui trainent sur la table (les classiques « faire les courses », « faire une lessive », « rdv garage », etc…). Et j’ai toujours trouvé un côté un peu jouissif au fait de cocher une tache effectuée, si insignifiante soit-elle.
Aussi important et sans doute plus lié à l’activité de ce blog : ça me permet de faire un suivi de mes avancées pour mes activités d’écriture. J’ai en effet une colonne entièrement dédiée, où je note et coche les chapitres à corriger, les scènes à écrire, les articles de blog, les mails à envoyer, les bêta-lecture à faire, etc…
Mais parce que je suis une procrastineuse de l’extrême, j’ai récemment remis au goût du jour les To do list quoditiennes : les MIT (Most Important Task). Elles m’obligent à consulter mon BuJo régulièrement et à rester focalisée sur 2 ou 3 choses à faire dans ma journée plutôt que de m’éparpiller sur pleins de taches que je laisse à moitié terminées.
Un outils évolutif
Autre élément pour moi essentiel du BuJo : sa souplesse d’utilisation. Vous êtes les seuls à décider ce que vous y mettez. Une fonction vous manque ? Ajoutez-là ! Une autre ne vous sert plus ? Débarrassez-vous-en !
Lorsque j’étais en études, j’avais pris l’habitude de comptabiliser le nombre d’heures que je passais sur une tache répétitive : les révisions par exemple, mais aussi le sport, l’écriture, etc… Cet outils me permettait de vérifier l’équilibre de ces aspects de ma vie, mais surtout, soyons honnête, de m’auto-congratuler quand j’avais bien bossé, et de me culpabiliser dans le cas contraire. J’ai continué un moment avec mon BuJo, grâce à une page de « Traqueur d’habitude ».
J’ai fini par réaliser que cette page m’était plus néfaste qu’utile. Trop de culpabilisation. J’ai donc abandonné cette pratique, parce que j’estime qu’elle ne correspond plus à ma manière de me gérer. Aujourd’hui, les To do hedbomadaires et quotidiennes me servent de suivi, et me permettent de passer à autre chose quand une semaine a été mauvaise, peu productive, trop chargée… et à ne plus culpabiliser. Une autre manière de prendre soin de moi et de cesser de me foutre la pression (je parlerais dans un futur article de la pression que je me mets au sujet de l’écriture, c’est un peu le sujet brûlant de 2017/2018 pour moi).
Et le lien avec l’écriture ?
Au delà du très évident carnet de notes, le BuJo me sert surtout de soupape de déchargement de neurones. Sa plus grande réussite : me permettre de me vider l’esprit des milliers de pensées qui y trainent toute la journée ! Parce que je suis naturellement mal organisée et tête en l’air, écrire la moindre chose à faire me décharge d’une forme de pression. Je sais que je n’oublierais pas, j’ai donc l’esprit libre pour rêvasser, réfléchir à mes histoires, à mes lectures, à ma prochaine scène… ou tout simplement : m’endormir l’esprit tranquille (parce que le sommeil et moi, c’est une histoire compliquée).
De mon traqueur d’habitude, je garde le besoin de m’assurer que mes semaines sont suffisamment productives, surtout depuis que je travaille à mi-temps. Lorsque le dimanche arrive et que j’ai coché 2 corrections de chapitres, 4 scènes écrites, 1 article de blog et 2 ou 3 taches ménagères, je sais à quoi j’ai passé ma semaine. Et quand je traine sur internet depuis un peu trop longtemps, il me suffit de ressortir mon BuJo pour me rappeler que j’ai des choses à faire. Et allez, débarrassons-nous de ce mail qui traine depuis 15 jours. Et ensuite, on écrit !
Enfin, le BuJo peut être incitateur de bien-être. J’essaye d’y intégrer des choses comme : aller marcher au moins deux fois par semaine, ma séance de sophrologie hebdomadaire, m’organiser des week-end ou des sorties entre copines… Parce que pour bien écrire, il est important aussi de respirer, sortir, discuter. C’est la vie qui nourrit Muse, alors il ne faut pas non plus oublier de vivre un peu. Et ça, c’est parfois difficile de s’en souvenir quand on est focalisé sur ses textes.
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Huhu, moi je suis plus adepte de l’agenda / du filofax. Je préfère avoir des listes regroupées qu’utiliser l’index, donc un classeur me convient mieux.
Mais sinon je plussoie, le minimalisme / la practicité, c’est le bien !
Le classeur avec les trucs rangés… c’est déjà trop compliqué pour moi XD.
Quand je vois ton bujo, je me dis que tu as su garder en tête l’essentiel de l’outil : simplicité et flexibilité. personnellement, j’aime y ajouter un peu de couleur, donc j’ai choisi non pas, mais 2 stabilos pour l’accompagner ^^ huhu! À une époque, j’achetais pas mal de bêtises type washi tape donc j’en ai encore pas mal à écluser avant que mes carnets ne soient réduits à l’essentiel, mais ça me va aussi.
C’est pas que je n’aime pas la couleur, j’avais acheté un stylo violet à l’époque de mon premier BuJo… mais je n’avais jamais le stylo au bon endroit au bon moment XD. Du coup, j’ai fini par laisser tomber.
Je trouve l’explication très claire et efficace! (Et ton bujo aussi a l’air très clair et efficace huhu) Comme quoi l’outil n’a pas besoin d’être compliqué pour être vraiment utile (et simplifier la vie, je plussoie ^^)
Je n’y croyais absolument pas à l’origine, mais oui, ça simplifie vraiment la vie. Et voir la tête des médecins quand je leurs sors mon « agenda papier fait main », ça vaut tout l’or du monde aussi ^^.