Vieux livres sur une étagère.
Archives

L’angoisse de la page blanche…

L’angoisse de la page blanche, qu’est ce que c’est ?

S’il y a une chose, dans le monde de l’écriture, dont on entend régulièrement parler, c’est bien celle-ci. La fameuse angoisse de celui qui se trouve devant sa feuille de papier désespérément vierge (ou sa page word, soyons moderne !). Il n’y a sans doute pas un écrivain ou apprenti écrivain que ne se soit jamais retrouvé confronté à cette situation.

Attention, je ne parle pas ici de celui qui veut écrire mais ne sait pas de quoi parler. La recherche d’idées est un autre sujet, tout aussi complexe et riche à explorer ! Ce à quoi je fais référence, c’est à l’écrivain qui sait déjà globalement de quoi il va parler mais n’arrive pas à démarrer. Mais aussi de celui qui est déjà en cours d’écriture et se retrouve coincé au début d’un chapitre, d’une scène ou d’un paragraphe.

http://www.easi-ie.com
Source : easi-ie

Pourquoi coince-t-on? Parce que l’on sait de quoi on va parler, mais on ne trouve pas l’accroche, le ton, les mots pour lancer le dialogue ou mettre en place la situation. Du moins, c’est comme cela que ça se présente pour moi. Je ne prétends pas posséder le remède miracle, loin de là. Je vais juste vous indiquer ma méthode, lorsque je suis confrontée à cette situation.

Se jeter à l’eau…

Ma méthode est simple, elle se résume en une courte phrase, je me jette à l’eau. Car l’angoisse de la page blanche consiste en une situation unique, celle où la page reste blanche. Une fois que l’on a commencé à écrire, d’autres soucis, d’autres hésitations peuvent se présenter, mais c’est alors un problème différent. Une fois le premier mot, la première phrase, les quatre ou cinq premières lignes écrites, la malédiction est rompue car la page blanche ne l’est déjà plus.

…mais pour écrire quoi ?

Mais quoi écrire, puisque justement, le problème est qu’on ne sait pas comment commencer ! Ma réponse est simple : n’importe quoi ! L’important n’est pas ce que l’on écrit ou comment on le fait. De toute manière, votre manuscrit nécessitera de nombreuses relectures et corrections, et il sera toujours temps alors de revenir sur ces fameuses cinq premières lignes pour les corriger, voir les supprimer.

Vous avez une idée de ce dont vous voulez parler, lancer vous, écrivez sans vous retourner. Et si vous trouvez votre première accroche bancale, votre vocabulaire inadapté ou votre ton à côté de la plaque… continuez à écrire. Au bout de quelques lignes, votre idée reviendra sur le devant de la scène et se mettra naturellement en place. Et vous n’aurez plus qu’à revenir sur ce passage le lendemain, pour le retravailler avec un esprit plus clair, et libéré de cette fameuse angoisse.

D’autres approches,

J’ai lu récemment un article sur ce sujet précis qui proposait plusieurs approches pour pallier à ce problème. Je vais en évoquer quelques unes supplémentaires, car je sais bien que l’écriture est un processus très personnel, et qu’une méthode unique ne peut correspondre à chacun.

Une de ces approches était de simplement faire une pause de quelques jours. Pendant ce temps, relisez des livres que vous avez aimés ou lisez-en de nouveaux. Écrivez des textes courts, nouvelles, poèmes ou articles, ou travaillez sur votre univers, les paysages, les personnages, l’intrigue principale, il y a toujours à faire ! Puis, à une date précise que vous aurez décidé à l’avance (si vous ne le faites pas, attention à la procrastination !), vous reprendrez votre ouvrage là où vous l’aviez arrêté, avec un esprit plus clair et détaché.

Vous pouvez aussi tenter de changer de contexte ! Tentez d’écrire autrement, dans un autre lieu, d’autres conditions. Ecrivez dans un café, sur une plage ou lors d’une ballade en forêt, sur un banc dans un jardin public. Jouez aussi avec l’écriture en vous imposant des défis, des mots imposés, un changement de point de vue ou de type de discours. Le but est alors de vous faire sortir de votre zone de confort, et avant que vous ne vous en soyez rendu compte, vous aurez repris l’écriture. Et qui sait, cette nouvelle approche de votre texte pourrait même vous faire partir dans une nouvelle direction à laquelle vous ne vous attendiez pas !

Source : fitscience.wordpress
Source : fitscience.wordpress

La dernière approche dont je veux parler consiste à sauter la scène qui vous pose problème pour y revenir plus tard. Une méthode qui est, à mon humble avis, à utiliser avec une extrême parcimonie ! Le risque de cette méthode particulière est de vous retrouver avec des morceaux de romans, ceux qui vous inspirent et que vous préférez, sans aucuns liens entre eux. Dans le meilleur des cas, vous vous retrouverez alors avec un véritable patchwork de scènes complètement décousues, et vous devrez lutter pour les lier de nouveau ensemble. Et dans le pire des cas, une fois toutes les scènes qui vous plaisent achevées, vous n’aurez jamais plus le courage ou la motivation de reprendre et d’achever votre projet. Un remède qui pourrait au final se révéler pire que le mal.

Pour résumer, face à l’angoisse de la page blanche, une seule solution, un seul remède… écrire, sans hésiter et sans réfléchir. Alors à vos plumes, que votre imaginaire vous porte vers d’autres univers…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.