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Livre, Rencontres

All for the game, de Nora Sakavic

Disclaimer : la trilogie dont je vais parler dans cet article n’existe qu’en langue anglaise. Désolé pour ceux qui ne lisent que le français.
Trigger Warnings : Meurtres, violence, torture, viol, usage de drogue/addiction/overdose.

Je vais vous parler aujourd’hui du dernier livre qui m’a foutu une claque : la trilogie All for the game. Sincèrement, il y a très longtemps qu’un bouquin en m’avait pas accroché comme ça. J’ai lu le troisième tome en une journée et dès le lendemain, j’ai repris le premier pour relire l’ensemble. Autant dire que pendant une quinzaine de jours, je n’ai respiré que par cette histoire et ces personnages.

Couverture du tome 1 de "The foxhole court". Le titre et le nom d'autrice sont inscrits en orange sur fond blanc, avec une empreinte de renard de même couleur au centre.

Résumé :

Neil Josten is the newest addition to the Palmetto State University Exy team. He’s short, he’s fast, he’s got a ton of potential—and he’s the runaway son of the murderous crime lord known as The Butcher.
Signing a contract with the PSU Foxes is the last thing a guy like Neil should do. The team is high profile and he doesn’t need sports crews broadcasting pictures of his face around the nation. His lies will hold up only so long under this kind of scrutiny and the truth will get him killed.
But Neil’s not the only one with secrets on the team. One of Neil’s new teammates is a friend from his old life, and Neil can’t walk away from him a second time. Neil has survived the last eight years by running. Maybe he’s finally found someone and something worth fighting for.

Mon avis :

Un coach à l’enfance difficile met un point d’honneur à ne recruter que des adolescents au passé violent ou destructeur pour son équipe universitaire d’Exy, un sport inventé relativement brutal. Cette trilogie serait-elle alors une histoire de rédemption par le sport ? Pas vraiment.

L’équipe est composée de gamins fracassés, qui vont passer trois tomes à se heurter à leur passé et leurs traumas. Ils ne tiennent debout qu’à force de résilience, de bouclier et de fuite en avant.

Une seule question : vont-ils réussir à se faire suffisamment confiance pour se soutenir mutuellement quand viendra le moment d’affronter leur pire ennemi… et pour survivre au-delà de ce match final ? Car dans ce roman, le sport se mêle à la mafia et on retrouve le meilleur des deux mondes.

La violence, les rancunes, les chasses à l’homme, les relations toxiques, le rapport déconnecté à la mort de gamins de vingt ans qui l’ont déjà bien trop vue. Et pourtant, il y a aussi tout ce que j’aimais quand je regardais Olive et Tom à 10 ans : cette passion brûlante, ce travail éreintant, au delà de la douleur, de la fatigue, de ses limites dans la recherche de performance. Cette sensation qu’il n’y a que sur le terrain que l’on peut être vraiment soi-même, que l’on peut enfin vivre un peu. Et le choix absolu qu’il vaut mieux vivre quelques mois à fond plutôt que survivre de longues années.

Concernant les personnages, le duo Andrew/Neil m’a mise à genoux. J’ai été happée par leurs moindres échanges, tenue en haleine par la violence sous-jacente que l’on devine à travers leurs réactions et leurs caractères. Ils naviguent leurs traumas et leurs secrets mutuels à coups d’accusations et de questions complètement trash. Ils apprennent à se faire confiance, à se connaître, une petite bribe de vérité après l’autre extorquée sous la menace. Une relation sans concession, entre un gamin qui a tellement appris à enfermer qu’il ne s’autorise plus la moindre émotion, et un menteur qui a développé sa lecture de l’autre comme seule stratégie de survie.

Bref, une trilogie qui m’a plus scotchée qu’aucun roman que j’ai lu depuis… sans doute plusieurs années.

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