Comme vous l’avez peut-être vu passer cette semaine, j’ai enfin terminé les corrections de mon premier roman : Le fils du Cobra ! Une session de corrections entamée… début 2015, après 4 mois d’écriture intensive. Je commence par vous faire un petit bilan chiffré !
Le fils du Cobra c’est :
- 4 mois d’écriture
- 3 ans et demi de corrections
- environ 6 versions (en vrai, j’ai perdu le compte)
- un passage par le cycle de correction de CoCyclics, qui aura duré 2 ans et demi, avec 4 bêta-lecteurs différents (un grand merci à Arcane, Cranberrypop, Akalou et Cyberlune pour leur aide inestimable)
- une réécriture intégrale
- 27 chapitres
- 770 ksecs
- 1 scène érotique
- 3 chapitres de bataille
- 1 cuite (pour les persos, les miennes ne comptent pas)
- des bisous
- des morts et des blessés (toujours parmi les persos)
- pas de lubrifiant (oups ?)
- des heures de brainstorm, de découragement et de pétages de câbles (les miens, cette fois)
Bref, c’est fini. Sauf que… oui, il y a un hic. Ce texte, je n’en suis pas satisfaite. Il a beaucoup évolué, très souvent en mieux. Il a gagné en cohérence, en style, en intrigue, en tension, perdu quelques clichés et un paquet de stéréotypes… mais il y a un « mais ».
Ce texte partait de très loin, vraiment. C’était mon premier roman, écrit avant que je découvre le forum de CoCyclics qui m’a tant fait progressé dans ma compréhension de l’écriture, aussi bien sur la forme que le fond. Et malgré tous les progrès fait, le version que je viens d’achever est celle entamée il y a 10 mois. Et en 10 mois… ma perception de l’écriture a encore évolué, et cette seconde passe de corrections n’était sans doute déjà pas aussi profonde qu’elle l’aurait dû.
Résultat, en relisant le texte aujourd’hui, j’y vois un très gros problème de rythme : des scènes voire des chapitres inutiles, mais qui apportent une profondeur dont je ne veux pour autant pas me passer, des scènes courtes, des ellipses parfois brutales, des évènements trop souvent déconnectés les uns les autres… l’histoire se tient, l’intrigue se tient, les personnages se tiennent et l’univers se tient. Mais pour moi, cette histoire mériterait d’être racontée de manière plus lisse, plus fine, plus travaillée. Or, je n’en peux plus. Ce ne sont pas quelques détails d’ajustements, ici, mais une reprise profonde de la trame, des scènes, des chapitres, pour réintégrer des persos d’une autre manière, lier plus les sous-intrigues entre elles. Et c’est un travail que je ne suis pas prête à faire aujourd’hui.
Alors, j’ai décidé de soumettre ce roman malgré tout. Il y a 4 ans, j’y avais renoncé parce qu’il n’était pas à la hauteur. Aujourd’hui, j’ai l’intention de l’envoyer aux éditeurs en l’état, en sachant qu’il y encore du travail mais que je ne peux pas le faire seule. Si l’un d’eux voit dans ce texte ce qu’il est capable de devenir et accepte de m’aider à le ciseler, j’aurais tout gagné. S’il est encore trop imparfait pour ça, rien ne m’empêchera de le reprendre, d’ici quelques années, avec le recul et l’expérience en plus que j’aurais à ce moment-là.
Alors, je crois que si la fin de ces corrections m’a apporté quelque chose d’inestimable, c’est surtout le deuil de vouloir faire un roman parfait. Je n’en suis pas capable, pas aujourd’hui et pas sur ce projet. Et vous savez quoi ? Ce n’est pas grave.
Peut-être était-il temps pour moi d’arrêter de me foutre la pression sur ce roman, parce que c’était le premier, parce qu’il faisait partie d’un univers plus vaste, parce qu’il était précieux. Tout ça est encore vrai, mais ce n’est plus si important. J’ai d’autres projets dans les tiroirs, certains déjà écrits, d’autres en cours, d’autres à venir… il n’y a pas d’urgence. Le fils du Cobra va enfin partir chez les éditeurs, et je verrais bien ce que ça donne. Et s’il est refusé… eh bien ce ne sera pas si grave, en fait.
<3 <3 <3 Tu es arrivée jusque là, et maintenant Alea jacta est. Pour Seth et Julian, bon voyage sur la mer des soumissions !
Merci pour eux ♥