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Développement, Errances

La curiosité

Florie Vine le dit très bien : la curiosité est ce qui rend la vie intéressante. Être curieux, c’est être ouvert à la différence, avide de découvrir, d’apprendre, de partager. Je ne parle pas ici d’une curiosité malsaine teintée de voyeurisme mais bien de celle qui invite à la découverte et à l’émerveillement. Et si certains en manquent peut-être, privés du temps et de la liberté d’esprit de s’intéresser au monde, d’autres en ont trop. Curiosity kill the cat*. Si j’étais un chat, je serais en train de me suicider en sautant de boîte en boîte.

Chaton dans un arbre.
Image par Balog Krisztina de Pixabay

Bien sûr, j’ai une passion : l’écriture. Cette pratique me suit depuis l’école primaire, sous diverses formes et avec plus ou moins d’intensité, et je lui offre une très large part de mon temps libre depuis plus de cinq ans. Pour autant, j’ai eu tout au long de ma vie bien d’autres passions, d’autres loisirs (on pourrait sans doute parler d’intérêts restreints) et si certains se sont éloignés, je garde une envie de renouer avec plusieurs et d’en découvrir de nouveaux. Et j’ai dernièrement la sensation de me trouver sur un nœud de choix potentiels parmi lesquels je n’arrive pas à choisir.

Je lis, j’écris, je me cultive et je m’ouvre par le biais de comptes militants sur les réseaux sociaux, je change, je travaille sur moi pour affiner mes valeurs et y faire correspondre mes actes. Je crois que ce sont ces éléments qui définissent actuellement ma vie. Et il y a une part de moi qui est frustrée et qui tourne en rond.

Chaton reniflant un champignon.
Image par Holger Langmaier de Pixabay

J’aime le iaido et le kendo, ces arts martiaux que j’ai pratiqués si intensément il y a quelques années. Après un temps de latence, j’ai fait le choix de me remettre au iaido de manière modérée. J’ai renoncé à la sophrologie par manque d’un groupe où je me sente bien, mais je tente de trouver l’élan pour inscrire une routine de méditation dans ma vie. Je regarde mon appareil photo avec une nostalgie évidente. Dois-je le ressortir ? Passer par son objectif pour m’offrir le temps de savourer ce qui m’entoure ? Et cette ouverture sur le monde que je recherche, si elle m’entraînait vers un apprentissage des langues ?

Je n’ai jamais aimé les langues. Du collège a la prépa, j’ai toujours été mauvaise en anglais, en allemand et en latin. Et pourtant… j’ai appris l’anglais seule, à travers des livres de cours, des romans et des livres audio. Et aujourd’hui j’adore pouvoir lire en anglais, penser en anglais, regarder un film ou une conférence en anglais et comprendre ses jeux de mots et expressions typiques. J’ai envie d’infiltrer de l’anglais dans mes textes. Et une part de moi aimerait aller plus loin. Je ne reprendrais jamais l’allemand, mais j’ai tenté à plusieurs reprises d’apprendre le japonais avant de renoncer. Dois-je me remettre sérieusement à cette langue qui colle à tant de mes autres intérêts (arts martiaux, culture et histoire japonaises, mangas, etc…) ? Ou dois-je tenter l’esperanto dont l’esprit d’ouverture me séduit tant (Bien sûr, une langue européenne ne sera jamais universelle. J’attends avec impatience la personne qui créera une vraie langue universelle mondiale) ? Et si j’apprenais la langue des signes française dont la beauté me séduit autant que son côté inclusif ? Les sourds ne sont d’ailleurs pas les seuls à la pratiquer, ils ne sont pas les seuls à ne pas toujours communiquer par mots. Et je suis la première à parfois mimer parce que les mots m’échappent à cause de la fatigue et que parler semble parfois tellement plus difficile que ça ne le devrait.

Chaton jouant avec une herbe.
Image par Dimitri Houtteman de Pixabay

Oh ! Top chef passe à la télé, voilà qui me donne envie de cuisiner, de tester, d’expérimenter. Je n’aime pas trop ça, pourtant. La cuisine. Enfin, je crois. Pour quelqu’un qui n’aime pas cuisiner, j’ai pourtant beaucoup expérimenté (des macarons salés aux sculptures en pâte d’amande, sans oublier les plats japonais, le foie gras, les chutneys et les sauces salées au cacao).

Et je ne sais plus. Je ne sais plus si ma curiosité me porte où si elle me perd. Dois-je continuer à me laisser porter ? Suivre passionnément un sujet pendant deux semaines puis l’abandonner pour six mois ? Dois-je régenter mon emploi du temps comme un ministre pour parvenir à vraiment tout faire rentrer ? Dois-je faire des choix ?

J’ai récupéré un semainier et j’envisage de l’utiliser pour pister mon temps. À une époque, j’utilisais des trackers journaliers d’activité. J’ai beaucoup aimé analyser la manière dont je gérais mes activités hebdomadaires. Aujourd’hui, j’ai envie d’aller plus loin et de chercher où s’envole mon temps. Suis-je aussi dispersée que je le crois ? Est-ce que je perds vraiment tant de temps sur les réseaux ? Est-ce que je pourrais faire plus de choses ? Est-ce que je devrais en faire moins mais mieux ? J’avoue être assez curieuse du résultat pour être prête à traquer mes activités heure par heure pendant 2 ou 3 semaines afin d’analyser tout ça (voilà une autre de mes passions intermittentes : l’analyse de données et les graphes).

Bref, je vous tiens au jus ;).

*La curiosité tue le chat. Expression anglophone correspondant à notre « la curiosité est un vilain défaut ».

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