Aujourd’hui, j’ai décidé de vous parler « logiciel d’écriture ». Pas que j’ai tant à dire sur le sujet, donc ça devrait aller assez vite. Comme tout le monde (je crois), j’ai commencé sur Word. Le jour où j’ai découvert Scrivener, ça a grandement facilité ma vie. Pourquoi ? Parce que je suis très mal organisée.
À l’époque de Word (et sans doute encore un peu maintenant), j’éparpillais mes infos partout. J’avais des sous-dossiers, rangés dans d’autres sous-dossiers, qui oscillaient entre nom de roman, de série, de regroupement de textes… et qui contenaient des tas de machins dont j’étais incapable en lisant le titre de savoir ce que j’allais trouver dedans. Une version 3.4bis ? Des morceaux de scènes retirées ? Des morceaux de scènes futures ? Un syno approximatif ? Des notes de corrections ? Des liens vers des docs sur les plantes ? Une liste de persos avec une description en trois mots (typiquement : prénom, pouvoir-qui-a-déjà-changé-3-fois, couleur d’yeux, couleur de cheveux) ?
Là où Scrivener m’a aidé, c’est donc dans l’organisation de mon indescriptible bordel. Tout d’abord, le texte. Dans Scrivener, il est découpé en scènes, rangées dans des chapitres, rangés dans des manuscrits. La table des matières permet de retrouver, d’ouvrir et de déplacer une scène en deux clics. Absolument génial pour les corrections de fond un peu poussées !
Concernant l’écriture en elle-même, des fiches supplémentaires sont disponibles, dont des fiches « lieux » et « personnages » pré-existantes mais aussi totalement personnalisables ! En un clic, je retrouve la couleur des yeux de mon perso, j’indique qu’en fait il est gaucher et qu’il a une passion pour le thé à la bergamote (je plaisante, aucun de mes persos n’aime le thé à la bergamote). Bon, en théorie. On sait très bien que l’outil ne fait pas tout, et que la moitié du temps, j’oublie de remplir les dites fiches même si elles sont à portée de clic.
Bien sûr, d’autres fiches sont disponibles et me permettent de garder de côté mon syno de travail, mes notes générales de correction et mes liens et notes de recherches, et même des images.
De plus, il est possible d’associer à chaque scène un label de couleur. Une petite astuce dont je ne me sers clairement pas assez. Personnage point de vue, trame d’intrigue, scène d’action/dialogue/émotion… vous choisissez sur quel aspect portent les labels, et vous pouvez d’un coup d’oeil vérifier l’équilibre du texte. Plutôt pratique pour s’assurer que l’un de vos persos ne pique pas à longueur de temps la parole à tout le monde.
Enfin, il existe tout un tas de petits outils très pratiques et visuels dont je n’exploite probablement pas 5% des possibilités. Ceux que j’apprécie le plus : le mémo (qui me permet de faire des notes de corrections pour chaque scène) et l’état d’avancement (très utilise pour me rappeler quelle scène a été corrigée, relue et antidotée). Ces deux outils remplacent avantageusement le scène-à-scène artisanal made in Tableur Excel dont je ne me souviens jamais où je l’ai rangé.
Pour moi, l’avantage numéro 1 de Scrivener est donc cette possibilité de tout regrouper au même endroit, grâce à un outils déjà façonné dans ce but. Pas besoin de passer des jours à chercher comment organiser mes documents de travail, tout est déjà prêt. Clairement, j’égare beaucoup moins de morceaux de texte depuis que je travaille sur un logiciel qui ne se limite plus à un fichier unique et linéaire.
Les inconvénients, parce qu’il y en a toujours : ce logiciel n’est pas compatible avec Antidote (le correcteur/détecteur de répétitions). Je dois donc coller mes scènes dans Antidote pour pouvoir l’utiliser.
De plus, Scrivener offre un outil de travail. Un passage sur Word reste nécessaire pour « formater » le texte final selon les demandes des maisons d’édition, et les corrections éditoriales se feront également sur Word. Scrivener ne gardera alors qu’une version non finale de votre texte. C’est une chose que je trouve un peu dommage, mais qui n’annule pas les immenses avantages que je trouve à travailler sur ce support pour mes projets complexes.
Et vous, quel est votre logiciel chouchou ?