Il y a un moment que je n’ai pas réalisé une chronique ici, alors je vais revenir avec un des livres qui m’a particulièrement plu l’année dernière : la série « How to howl at the moon* » de Eli Easton. Bien sûr, c’est un M/M, vu que je n’ai lu pratiquement que ça. Petit avertissement, seul le premier tome de cette série a été traduit (pour le moment en tout cas). Or, je vais plutôt me pencher sur le tome 2, mon favori, qui n’est donc disponible qu’en anglais pour le moment.
J’ai déjà fait une chronique sur un roman d’Eli Easton, et sur cette série comme sur ses autres textes, rien à redire sur le style. Eli arrive à nous inviter dans son monde en toute simplicité à travers les descriptions, les actions et les émotions des personnages. Le tout avec une écriture facilement immersive même quand on ne maîtrise pas parfaitement l’anglais.
Connaissez-vous les quickened ? Ces chiens qui ont acquis la capacité de devenir humain et vivent retranchés dans une petite ville montagneuse paumée quelques part aux US ? Cette série « How to howl at the moon » (ce qui est aussi le titre du tome 1) n’était fondamentalement pas faite pour moi, même si le concept a un petit côté Wolf’s rain qui est un anime absolument magnifique. Pourquoi ? Parce que j’aime les histoires dures, les personnages sombres. Et que ce groupe de chien est quand même… assez canin. Naïveté, mignonitude, loufoquerie sont souvent au rendez-vous. C’est pourtant suffisamment bien dosé pour que je m’y sois laissé prendre.
Résumé :
« Deputy Roman Charsguard survived Afghanistan where he lost his best friend—his K-9 handler James. Roman was a military dog until two years ago when he developed the ability to shift into a human. It’s not easy to learn how to be a man. He found a place to live in Mad Creek, a haven for the secret world of dog shifters. Finding a reason to live has been harder. That is, until a certain human walks into the Mad Creek Sheriff’s office and starts making trouble.
Matt Barclay has the worst luck. First he was shot in a SWAT drug raid, then he was sent as DEA investigator to Mad Creek, a little town in the California mountains. Matt’s job is to keep a lookout for illegal drug farms, but nobody in the town wants him there. And then there’s Roman, Matt’s erstwhile baby-sitter. He’s the hottest guy Matt’s ever seen, even if he is a bit peculiar. If this job doesn’t kill Matt, sexual frustration just might.
The town is counting on Roman to prevent Matt from learning about dog shifters, Matt’s counting on Roman to be his work partner and tell him the truth, and Roman’s trying to navigate love, sex, and a whole lot of messy human emotions. Who knew it was so complicated to walk like a man? »
Version française (traduite par mes soins) :
« Le chérif adjoint Roman Charsguard a survécu à l’Afghanistan, où il a perdu son meilleur ami : son dresseur James. En effet, jusqu’à il y a deux ans où il acquis la capacité de se changer en humain, Roman était un chien militaire. Il n’est pas facile d’apprendre à être un homme. Il a finalement découvert un lieu de vie à Mad Creek, un paradis dans le monde secret des chiens-métamorphes. Mais trouver une raison de vivre a été plus difficile. Du moins, jusqu’à ce qu’un humain débarque à l’office du shériff en apportant son lot d’ennuis.
Matt Barclay est un véritable poissard. D’abord, il a été sévèrement blessé au cours d’un raid, ensuite, il est envoyé comme inspecteur de la DEA à Mad Creek, une petite ville dans les montagnes Californiennes. Le boulot de Matt est de garder l’oeil ouvert sur la région pour surveiller l’installation de fermes illégales de culture de drogues, mais personne en ville ne veut de lui dans le coin. Et il y a Roman, son baby-sitter. L’homme le plus sexy que Matt ai jamais vu, même s’il est un peu étrange. Si ce boulot ne vient pas à bout de Matt, la frustration sexuelle pourrait s’en charger.
La ville compte sur Roman pour empêcher que Matt ne découvre l’existence des chiens-métamorphes, Matt compte sur Roman pour être son partenaire et faire preuve de sincérité, et Roman tente de naviguer parmi les notions d’amour, de sexe et tout un tas d’émotions humaines tordues. Qui aurait cru qu’il était si difficile de marcher comme un homme? »
Comme je vous le disais plus haut, ce second tome : How to walk like a man** est mon préféré de la série. D’abord, parce que son héro est un quickened de première génération : Roman a commencé sa vie dans un corps et un esprit de chien. C’est à la mort de son maître qu’il a acquis la capacité de muter en homme. On se retrouve donc avec un homme qui ne maîtrise pas encore son nouveau corps, sa nouvelle manière de penser, qui bloque sur les concepts abstraits, les normes sociales, ne comprends pas l’humour, tout en ayant bien du mal à se rappeler qu’il n’a pas « le droit » de sortir la tête par le fenêtre quand il est en voiture.
Mais ce qui m’a fait aimer ce tome, c’est justement sa dureté peu coutumière dans cette série. Car Roman a servi en tant que chien militaire dans des zones de combat, là où son maître a été tué. Il souffre de PTSD***, de deuil, de se sentir inutile… et son improbable mélange de naïveté canine et de rigueur militaire fait le reste. Surtout quand il se retrouve à faire équipe avec un agent de la DEA pour capturer des trafiquants de drogue… sans jamais le laisser soupçonner son passé « de chien ». Un roman qui oscille en permanence entre questionnement sur soi-même, incompréhension, quiproquos, douleur et tendresse.
Voilà pour cette chronique ! N’hésitez pas à aimer ma page facebook ou à suivre mon compte twitter pour en découvrir d’autres. Pour suivre mon actualité, suivez le guide vers mon site web !
*Comment hurler à la lune
**Comment marcher comme un homme
***Ou SSPT : syndrome de stress post-traumatique