J’ai expliqué dans un précédent article l’importance des plateformes d’échange écrit dans ma vie, et leur importance pour mon équilibre personnel. Aujourd’hui, je vais aborder le côté « boulot » de ces plateformes en vous expliquant en quoi elles m’aident concrètement dans mon écriture.
Bien sûr, ce n’est pas la plateforme elle-même qui m’aide à écrire. Ce sont les gens présents dessus. Parce que le secret qui n’en est pas un, c’est bien sûr de fréquenter des salons avec des gens qui ont les mêmes centres d’intérêt que vous. Ça veut dire fréquenter des salons d’auteurices, mais pas seulement.
Je suis sur des salons privés, sur lesquels j’échange avec des auteurices que j’ai rencontré.e.s par d’autres biais et avec lesquels j’ai sympathisé. En plus de l’écriture, nous partageons bien souvent une façon d’écrire (nous sommes une grande majorité de jardinier.re.s), un genre (la SFFF ou la romance), des thématiques (avec un gros focus sur les personnages, la diversité, le handicap, etc…).
Être en contact avec des gens qui non seulement écrivent, mais écrivent « un peu comme vous » constitue une aide inestimable lorsque vous avez un souci dans votre processus d’écriture. Il n’y a rien de pire qu’une personne qui essaye de vous convaincre qu’écrire « comme lui » va résoudre tous vos problèmes, alors que vous savez très bien que sa technique ne marche pas pour vous. Parler avec des gens qui vous ressemblent, mais pas trop, permet d’explorer d’autres options, de tenter de nouvelles techniques, mais en restant dans un schéma qui vous réussit globalement.
Autre avantage de discord, la possibilité de multiplier les modes d’échanges : échange général avec le groupe, messages privés, salons privés à trois ou à quatre, séparation des espaces en fonction des thèmes abordés… les possibilités sont multiples et permettent à la fois des demandes de conseils à la volée et des brainstormings précis avec des personnes spécifiques.
Je ne compte plus le nombre de fois où j’ai débarqué sur un chanel avec des questions type : « quelqu’un comprend la classification des voies d’escalade? » ou « un prof d’anglais au lycée, ça gère combien de classes ? ». Et les 3/4 du temps, je vais trouver une réponse, ou une redirection qui va m’apporter une réponse. C’est la grande force des brainstormings à plusieurs. Chacun de nous possède des bribes d’infirmations sur des sujets variés que les autres n’ont pas, ou connaissent quelqu’un qui s’y connait.
C’est aussi là que je suis en contact avec Karine, ma co-autrice, et avec mon cercle de bêta-lecture. Et là, le travail abattu peut être colossal. C’est littéralement sur cette plateforme que se cogite l’intrigue et les corrections de nos romans, qu’ils soient à 4 mains ou en solo. Rien de tel, lorsque l’on bloque au milieu d’une intrigue, que d’appeler la cavalerie (qui a déjà lu vos 12 premiers chapitres) pour leur demander comment vous pouvez sauver la peau de votre perso maintenant qu’il est vraiment dans la merde. Je n’ai pas un seul exemple où une solution n’a pas fini par être trouvée lors de ces échanges.
Et plus basique, mais tout aussi essentiel, il y a des salons qui proposent des soirées ou des séances d’écritures pour profiter de la motivation commune (Les nuits de l’écriture, par exemple. Même que c’est ce soir !), des ateliers, de l’évènementiel (la future convention online de YBY), etc…
Bref, discord est une plateforme d’échanges multiple, qui permet de gérer en même temps plusieurs groupes de discussion, plusieurs discussions, et plusieurs échanges privés sur des groupes aux thématiques très diverses. C’est une de ses forces par rapport à un forum qui sera forcément plus spécialisé, mais aussi beaucoup moins instantané dans les échanges.