Parmi mes différentes expérimentations visant à mieux comprendre et apprivoiser mon fonctionnement et à mieux gérer mon anxiété et mes insomnies… j’ai vu une coach de vie pendant un an.
Cette expérience n’est pas isolée pour moi. Elle s’inscrit dans un ensemble global qui a comporté la sophrologie, la psychologie, les auto-questionnaires ou questionnaires miroirs, les exercices de développement personnel, des démarches diagnostiques en centre neuro-développemental, etc. Je crois que cette multiplicité des approches est quelque chose qui me correspond bien. Elle me permet de grignoter petit à petit des connaissances générales sur la psychologie et les fonctionnements psychiques (attention, intérêt spécifique), sur les dynamiques relationnelles, sur la gestion émotionnelle, etc.
Bref, j’ai trouvé l’expérience très enrichissante, mais surtout très pragmatique dans son approche (ce qui était assez nouveau pour moi). Et je voulais partager un peu avec vous à quoi avait ressemblé cette approche.
Bien entendu, aucun coach n’est identique à un autre. C’est d’autant plus vrai que coach n’est pas une profession médicale réglementée. Cela signifie qu’il n’y a pas d’exigences de connaissances minimales ou de diplôme pour exercer. Vous pouvez donc, encore plus qu’ailleurs, tomber sur un bon ou un mauvais coach. Alors, n’hésitez pas à leur demander des détails sur leurs approches et à en tester plusieurs si vous en avez la possibilité.
La carte de mon identité
Un des premiers exercices de ce coaching, ça a été de tracer la carte de mon identité.
Mon prénom au centre. Ça a l’air tout con, mais ça ne l’est pas tant que ça. J’ai déjà écrit un article expliquant mon ressenti vis-à-vis de mon prénom de naissance. C’est un beau prénom, tiré d’une poésie. Je l’aime énormément, j’aime sa sonorité, j’aime ce qu’il dit de moi, j’aime l’enfance qu’il représente, mais… je crois que ce prénom ne correspond plus à la personne que je suis aujourd’hui. Alors, le prénom qui reflète mon identité d’aujourd’hui, c’est devenu : Lou.
Autour : mes trois valeurs fondamentales. Chercher nos valeurs est un exercice que j’avais déjà fait. C’est un peu une base du développement personnel, et c’est loin d’être simple. Parce que nos valeurs peuvent changer au cours de notre vie, parce qu’on est le fruit de notre éducation, parce qu’on peut se reconnaître dans une valeur « mal vue » et avoir envie de le rejeter. Mais je trouve que c’est vraiment un exercice fondateur. Pas juste sur le plan théorique ou pour se congratuler d’être une bonne personne, mais parce que ça aide à prendre des décisions, à comprendre pourquoi on prend ces décisions, à comprendre pourquoi on se sent mal face à une situation, à choisir les personnes dont on a envie de s’entourer et à agir ! Mes valeurs, tel qu’elles me parlent aujourd’hui : authenticité, indépendance, partage.
Et puis… les liens. Les liens entre moi et chaque valeur, entre les valeurs entre elles, entre les valeurs et les éléments de ma vie : travail, famille, amis, loisirs… une série de flèches qui décortiquent mon fonctionnement. Et parfois, certaines flèches manquent ou m’apparaissent comme faussées. Ces flèches-là, ce sont mes axes de travail : sur moi, sur mes décisions, sur mes actes quotidiens, sur mes relations aux autres. Parce que ce sont les endroits où je ne suis pas alignée avec ce qui constitue mon identité profonde. Et, quand on n’est pas aligné… il y a une friction. Et comme en mécanique, la friction ralentit l’ensemble, demande plus de carburant et d’énergie et use prématurément la machine.
Des liens fautifs
Une fois cette carte tracée, il est possible d’identifier les liens fautifs et de réfléchir dessus. Pourquoi ce lien ne fonctionne-t-il pas ? Pourquoi je n’arrive pas à le nommer ? Que puis-je faire pour qu’il fonctionne à nouveau ? Et il y a un exemple qui m’a particulièrement interpellé pendant cette année-là, c’est un des liens associés à la valeur partage. Parce qu’entre moi, la valeur partage et mes proches… le lien « communication » était instable. À la place, je me suis retrouvée à écrire « culpabilité ». Et j’ai réalisé que c’était quelque chose qui prenait beaucoup de place dans ma relation avec les gens : La culpabilité de ne pas m’investir, de ne pas donner assez de temps et d’énergie, de ne pas être assez authentique, de ne pas laisser assez de place à l’autre, d’avoir peur de partager et de finir par me taire, masquer et laisser s’enliser…
Ce n’est pas comme ça que je veux que ce lien s’appelle.
Tisser au jour le jour
Le partage, c’est la valeur la plus difficile à travailler pour moi. Le partage, c’est fondamentalement de la communication, et je ne sais pas communiquer. Je suis ultra émotionnelle, terrifiée par le conflit et par l’impression de décevoir. Il est plus facile de glisser un élément sous le tapis, que de le dire et de gérer les émotions qui vont surgir de l’échange. Sauf qu’il y a deux autres valeurs chez moi : l’authenticité et l’indépendance. Ces trois valeurs : c’est mon idéal. J’aimerais être quelqu’un de fort, de libre, d’assez solide pour imposer mes choix et mes limites tout en acceptant les divergences d’opinions sans y voir un inévitable conflit. Indépendante, authentique, reliée aux autres. Comme tout idéal, la personne que je rêverai d’être est sans doute inatteignable parce que je ne suis qu’humaine. Mais cela n’empêche pas de tendre vers elle.
J’ai détricoté une partie de la culpabilité en pardonnant à l’enfant et l’adolescente perdue que j’ai été très longtemps, en réalisant que la relation se construit à deux et que je n’en porte pas tout le poids, en acceptant que mon fonctionnement mental était différent de la norme et mes besoins aussi. Mais je n’ai pas encore réussi à trouver l’équilibre qui me permettait d’être authentique ET indépendante ET partageuse SANS être épuisée et anxieuse. Je vous préviendrai quand je l’aurai.
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