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Livre, Rencontres

Apocalypse blues, Jo Bertrand

Matthew et Charly sont perpétuellement en mode survie, et moi j’ai si peur de mourir que je voudrais que ça arrive tout de suite, pour m’en débarrasser.

T2, le crépuscule du monde.

Je vous parle ici d’une trilogie dont la parution est déjà de l’histoire ancienne, puisque le troisième tome est sorti fin 2019. Pourtant, j’ai eu la chance d’être parmi ses premières lectrices (puisque je l’ai bêta-lu avant la soumission aux maisons d’édition). Mais je voulais attendre pour vous en parler. Attendre que les trois tomes soient sortis, déjà. Puis attendre d’avoir un peu oublié pour pouvoir lire sa version définitive.

Une relecture qui a confirmé la claque que je me suis prise en découvrant ces romans. Voilà du vrai, bon post-apo comme je les aime !

Résumé :

Ils s’appellent Kiran, Matthew, Tobias et Charly.
Ils ont quatorze, vingt, dix et seize ans.
Ils vivent en Inde, en Australie et dans l’Utah.
Ce sont des enfants du même monde, un monde où soudain tout va mal. Tornades, tsunamis, inondations – le dérèglement climatique brutal est à la hauteur de l’inconscience qui l’a précédé, et les conséquences sont cataclysmiques.
Pris dans la tourmente et livrés à eux-mêmes, tous les quatre vont se lancer dans une longue errance, fuyant territoires hostiles et folie humaine, à la recherche de leur famille, de lieux plus sûrs et, par-dessus tout, de l’espoir qu’une vie heureuse est encore possible, quelque part.

Couverture du tome 1. Gros plan sur la moitié du visage d'un jeune homme noir,. Une tornade est visible dans son oeil.
Charly

Quatre garçons et une fille, d’origine et de nationalité différentes, âgées de 5 à 20 ans, se trouvent mutuellement au milieu d’une apocalypse mondiale. Iels ne se sont pas choisis, sont bourrés de défauts et de traumas, mais iels vont s’épauler dans les épreuves et tenter de survivre ensemble.

Mon connard adoré :

Mon personnage favori est Charly. Que voulez-vous, j’aime les crétins imbuvables. De la force, iels en ont tous et toutes, mais celle de Charly est la plus visible et la plus pragmatique (même si pas forcément la plus durable ou la plus à propos). C’est la force qui accepte quand ça pète, qui se relève en premier et qui fait (en râlant) avec les conséquences.

T’aimer m’a rendu plus fort, et ça me tue parce que je voudrais pouvoir être plus fort par moi-même, sans avoir besoin d’aimer quelqu’un pour ça. Je sais pas si ça me plait, que tu sois ma force, parce que je sais pas si j’ai envie d’avoir ma force qui marche à côté de moi, je sais pas si c’est vraiment une force si tu peux la faire disparaitre avec une balle dans la tête ou une explosion ou un raz-de-marée.

Charly vu par Kiran, T3, L’ère des révoltes.
Couverture du tome 2. La moitié du visage d'un jeune homme blanc, brun, avec une silhouette de loup dans son oeil.
Tobias

Pourquoi j’ai aimé :

Ce roman, il parle des liens invisibles entre les gens. Des liens si forts qu’ils permettent de croire et de réaliser (au moins 4 fois) l’impossible : retrouver celui que l’on cherche au milieu d’une Amérique en ruines (mais sera-t-il vivant ou mort ?). N’est-ce qu’une improbable coïncidence ? Le signe d’une volonté et d’un acharnement désespéré ? Ou est-ce l’oeuvre du destin qui a voulu qu’ils soient ensemble parce que c’est ainsi que le monde devait être ?

Iels me font penser à des étoiles qui s’attireraient mutuellement, et qui tourneraient, encore et encore, au sein de la galaxie qu’est ce continent dévasté.

Couverture du tome 3. Moitié du visage d'un jeune homme blanc, brun, avec une ciocatrice autour de l'oeil. On voit une explosion dans son oeil.
Matthew

Une autre chose que j’ai adorée dans cette trilogie : c’est sa manière de traiter l’amour. Amour fraternel entre Matthew et Tobias, amour filial entre Camille et Matthew, amour romantique entre Charly et Kiran… Ce que j’aime, c’est que l’amour ne soit pas plus fort que la mort, le trauma ou les idéaux. Mais il est quand même là. Et au final, c’est lui qui reste, quand tout le monde a fini par se trouver un peu lui-même au milieu de ce merdier.

Est-ce que c’est vrai ? Est-ce qu’on le temps de se chercher soi-même quand on est en mode survie ? Est-ce qu’on a un autre choix que de se chercher soi-même quand tous nos repères se sont effondrés et qu’on doit décider ce qu’on est prêt à sacrifier pour se sauver soi-même et celleux qu’on aime ?

Je m’allonge dans la neige. J’ai froid. Mais je suis moi. Je ne suis pas tout entier mais j’ai tous les morceaux habituels.

T2, Le crépuscule du monde

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