En avril, a lieu l’un des deux camps NaNoWriMo (National Novel Writing Mounth) de l’année. Challenge consistant à écrire 50 000 mots en un mois, le NaNoWriMo se déroule chaque année en novembre, et a donné par la suite naissance à deux mini-challenges, les « Camps NaNo » où auteurs et autrices choisissent le nombre de mots qu’ils souhaitent écrire.
L’objectif : pousser les challengers à s’imposer un quota d’écriture quotidien et à s’y tenir pendant un mois entier. Bien sûr, on peut juste avoir l’objectif d’avancer son texte, mais toute la structure du NaNo pousse à décomposer le travail (graphes d’avancement, objectif quotidien, encouragements…). Une bonne manière d’ancrer l’habitude d’écrire au sein de notre vie quotidienne et d’en faire une habitude durable. Je vous invite d’ailleurs à aller visionner cette vidéo très intéressante concernant les bonnes habitudes (même si le sujet est plus large).
En effet, si certains textes s’écrivent tout seuls, auteurs et autrices plongés dans le flow de la création sans trop savoir comment, d’autres se font dans une lutte constante contre soi-même. Que ce soit une question de circonstances extérieures, la confrontation avec un texte plus difficile, plus intime ou plus technique, une sortie de notre zone de confort… il est parfois nécessaire de forcer pour avancer.
Stephen king conseille à chaque écrivain, qu’il soit amateur ou professionnel, de rédiger 2 000 mots par jour, 365 jours par an. J’ai essayé, vraiment. J’ai tenté sur une période florissante, pour le premier roman que j’ai terminé. Celui que j’ai contenu des mois avant d’accepter de le lancer et que j’ai écrit en un trimestre. Ce texte, il coulait tout seul. J’avais l’enthousiasme des débuts, parce que c’était mon premier roman de fantasy, mon premier personnage gay, ma première histoire d’amour. J’étais également bien moins exigeante avec moi-même que je ne le suis aujourd’hui car j’avais un niveau débutant et ne réalisais pas l’étendue de mes erreurs et tics d’écriture. Mais même avec tout ça, c’était trop. Ce rythme, je n’ai jamais réussi à le tenir.
Le quota du NaNoWriMo est moins intense : 1667 mots par jour, tous les jours sur un mois. J’ai tenté ce défi 5 fois, je n’ai jamais réussi. Mais ce que le NaNo, les divers conseils et la pratique m’ont appris, c’est que la régularité est importante dans mon mécanisme d’écriture, encore plus lorsque je bataille avec un projet difficile. M’interrompre une semaine, c’est prendre le risque d’en mettre une de plus à redémarrer, parce que j’aurais perdu le fil, l’allant et une bonne part de motivation.
Je me suis donc fixé un quota, atteignable lorsque je ne suis pas interrompue par des sessions de corrections impromptues. Cinq jours d’écriture par semaine (ceux où je ne travaille pas à la journée), avec un objectif de 1 000 mots par cession. La taille de mes scènes étant assez régulière, généralement entre 1 000 et 1 300 mots, c’est vite devenu : une scène par jour. Le petit bonus me donne une avance suffisante pour me permettre des échecs, sans culpabilité mais sans relâchement pour la suite. La cabine de discussion du camp Nano aide aussi, tout comme le remplissage de mes graphes de progression.
Bref, NaNo ou pas, je compte tenter de maintenir ce rythme à l’année sur mes projets « prioritaires » (hors corrections éditoriales, qui sont par définition toujours urgentes XD). En espérant poser prochainement le point final au projet sur lequel je lutte depuis plus d’un an.