Vieux livres sur une étagère.
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Faith and fidelity (Nouveau départ) de Tere Michaels

Parfois, il y a des livres que vous dévorez sans être bien capable de comprendre pourquoi. Nouveau départ (oui, le titre français est cliché à souhait) de Tere Michaels (Faith and fidelity en VO, premier tome de la série Faith, Love and Devotion) en fait partie. J’ai acheté ce roman en VF (une fois n’est pas coutume) lors de la dernière opération promotion de Milady. Et je l’ai lu d’une traite, sans regret, avant d’acheter le tome 2 (en VO). Et… je suis incapable de savoir pourquoi je l’ai dévoré comme ça, à part mon addiction au M/M (et aux heros flics).

Ce n’est pas que ce roman soit mauvais, vraiment pas. Il est juste… classique, sans surprise. Bien sûr, il a des points forts et des points faibles, que je vais essayer de développer un peu. Mais quand j’y repense, je réalise qu’il n’y a rien dedans qui m’ait réellement marquée comme c’est le plus souvent le cas dans les romans que je vous chronique ici. Alors, si on prenait le problème à l’envers et qu’on essayait de voir pourquoi il ne m’a pas transcendée ?

Couverture du livre Nouveau départ de Tere Michaels.
« Nouveau départ » de Tere Michaels.

« Deux solitudes, un amour inattendu

Dévasté après la mort de sa femme, le policier Evan Cerelli doit assumer une vie de père célibataire. Entre le deuil qui le déchire et les responsabilités qui l’écrasent, il n’y a pas de place pour les sentiments. Lorsque Matt Haight, ancien policier devenu consultant en sécurité, reconnaît en Evan une autre âme en peine, il découvre une part de lui-même qu’il croyait perdue à jamais. Leur amitié se transforme en un sentiment plus profond… Mais entre les enfants d’Evan, son chagrin, et les regrets de Matt, l’amour est bien la dernière chose à laquelle ces deux hommes s’attendent. »

Le contexte est classique : roman situé aux USA, époque moderne, des persos flic ou ancien flic passé dans la sécurité privée. Leur métier n’est d’ailleurs pas le coeur de l’histoire, on le frôle sans y entrer vraiment. Il n’apporte donc pas grand-chose à l’intrigue si ce n’est la caractérisation assez classique du perso accro au boulot, un peu macho et vaguement control-freak.

Concernant les personnages : ils sont caractérisés chacun à leur manière, attachants. Mais il m’a manqué quelques petites choses pour que je les trouve vraiment crédibles et surtout marquants. En l’état, je n’ai pas eu de vraie surprise. Et j’ai trouvé le tout… sans doute un peu trop facile, pas assez dark à mon goût alors qu’il y avait clairement le potentiel pour.

Evan est un homme en deuil. Père de 4 enfants, il vient de perdre sa femme dans un accident après vingt ans de vie commune. Le thème du deuil et de la dépression est bien traité, même si ça n’a pas tendance à rendre les personnages haletants. J’ai cependant eu du mal avec son attitude vis-à-vis de sa relation naissante avec Matt. Au début, il le prend… vraiment bien, pour un homme qui a perdu sa femme il y a peu, qui se considère comme hétérosexuel et qui est borderline dépressif. Et puis, soudain, pour une raison que j’ai trouvé vraiment légère, il fait un virage à 180 et bloque complètement. Et si ce n’est pas vraiment illogique (pulsion de vie après le deuil, découverte… puis la réalité qui reprend ses droits), j’ai trouvé ça… trop rapide, trop artificiel. Comme si ça avait été ajouté pour avoir un épisode dramatique qui donne du peps à l’histoire et rattrape le début un peu trop « simple ».

Le personnage de Matt est intéressant. Un homme très sombre au début, parce qu’il se retrouve dans une impasse, face à une solitude écrasante alors qu’il est fondamentalement social à la base. Et on va le voir se révéler au contact de la famille d’Evan. Matt n’a jamais vraiment eu envie d’être père, il n’a jamais été trop au contact des enfants, ne vient pas d’une famille nombreuse. Et pourtant… il s’intègre à la tribu sans faux-pas, avec un naturel déconcertant. Il s’attache autant aux quatre enfants qu’à leur père et si c’est une légère source d’étonnement je dirais que c’est surtout rafraichissant, que les enfants ne soient pas sources de drama. Je regrette un peu, en revanche, que la partie sombre du début ne soit pas assez exploitée. Il était sur la pente glissante de l’alcoolisme et il s’en tire d’un coup, sans vraiment avoir besoin de lutter, sans symptômes de manque… une partie qui manque de crédibilité à mes yeux. Sans compter qu’il se découvre bisexuel à 40 ans, après une vie à courir les aventures avec les femmes et… l’accepte avec un naturel qui me rend sceptique, parce que je ne comprends vraiment pas pourquoi il n’a pas réalisé plus tôt son attirance pour les hommes. D’autant plus que le passage avec Jim nous prouve que ce n’est pas un « gay for you » et que son attirance n’est pas limitée à Evan.

Jim arrive dans le roman comme un cheveux sur la soupe et en sort avec la même rapidité. Et ce qui m’a tout de suite fait penser qu’il s’agissait d’un « guest », ou d’un placement pour un futur second tome. Je ne me suis pas trompée, le tome 2 de la série se concentre sur lui, et les suivants se partagent entre les deux couples.

Pour résumer, un M/M contemporain sans guère de surprise, pas tout à fait assez dark à mon goût et avec des personnages à la fois creusés et… avec un petit manque de crédibilité à mon sens qui ne m’aide pas à adhérer pleinement. Et pourtant, ça fait une semaine que je dévore la série, et je suis déjà à la fin du tome 3. Peut-être parce que les soucis de crédibilités me paraissent moins marqués sur les tomes suivants. Peut-être parce que j’avais juste envie de lire un truc pas prise de tête, léger et attachant. Mais je ne peux clairement pas dépeindre cette série comme un coup de coeur.

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