Disclaimer : Dans cet article, je vais parler d’enfance et de vieillesse. Il s’agit ici de représentations mentales qui me sont personnelles et évoquent une enfance et une vieillesse idéales ou idéalisées. J’ai conscience qu’être un enfant ou une personne âgée ne protège absolument pas des maltraitances, de la précarité, des problèmes de santé et des violences (au contraire).
Aujourd’hui, je reviens pour aborder un point que je commence tout juste à détricoter après plusieurs semaines de réflexions. Un jour que je m’étais apprêtée pour sortir au restau, je me suis regardée dans le miroir. Et dans ce miroir… j’ai vu une adulte. Cette image m’a prise au dépourvu, presque choquée. Et surtout, elle m’a donné la sensation de m’être déguisée.
J’ai trente-six ans, un CDI, un appartement… mais je ne suis pas adulte. J’avais déjà approché ce questionnement, lors d’un exercice de sophrologie ou mon moi-intérieur m’était apparu comme un enfant d’une douzaine d’années. Mais jamais je n’avais posé précisément de mots ou d’idée sur le sujet. Cette fois, ça y est. Je réalise qu’au-delà des habituelles plaisanteries « l’adulting c’est surfait » que je partage avec mes amies, j’ai en réalité un vrai rejet viscéral de cette idée.
Je n’ai pas spécialement d’appréhension à l’idée de devenir vieille. Mais dans ma représentation mentale, j’ai tendance à m’imaginer passer directement de l’enfance à la vieillesse. Il semble que je fasse un blocage face à l’idée d’être adulte. J’en ai discuté avec ma coach, aujourd’hui. Afin de réfléchir à ce qui me bloquait dans l’idée, nous avons détricoté ce que je voyais dans chacun de ces termes :
- Enfance = liberté + insouciance
- Adulte = responsabilité + obligation
- Vieillesse = liberté + sagesse
Le cœur de l’idée est là : l’adulte a des responsabilités. Il est attendu de lui qu’il soit autonome, voire qu’il gère d’autres personnes que lui-même, qu’il contribue à la société et qu’il n’y fasse pas de vagues. Là où il est convenu que l’enfant peut être irresponsable et où tout le monde se fiche globalement de ce que deviennent les anciens. Être adulte, c’est un carcan de responsabilités sans liberté aucune. Le tout construit par notre société et ses règles, qu’elles soient officielles (prendre une assurance, payer des impôts) ou officieuses (bien présenter, avoir un travail, des enfants).
Avoir discuté de ça avec ma coach m’a fait avancer dans ma réflexion. Et il y a plusieurs choses en ce moment qui commencent doucement à me réconcilier avec l’idée. C’est d’ailleurs peut-être ça, qui a fait que cette problématique s’est imposée à moi ces derniers temps. Lorsque je refusais purement et simplement l’idée même d’être adulte, je pouvais me contenter de l’ignorer.
Aujourd’hui, je tourne autour et la pique de l’ongle pour voir comment elle réagit. Je vous tiendrais au courant !