Difficile de parler de ce roman sans spoiler ce qui fait sa très grande originalité, alors je ne vais pas pouvoir vous le vanter comme je le voudrais. Sachez juste que je n’ai jamais lu un roman qui ressemble à celui-là, et que ça m’a totalement scotché.
« 1868, aux confins de l’Amérique, les Veneurs, une petite troupe d’hommes et de femmes sans foi ni loi, aux munitions forgées d’argent, l’âme froide comme l’acier, parcourent les immensités de l’Ouest sauvage.
Ils s’enfoncent, la peur au ventre mais déterminés, dans les gigantesques forêts que seuls les indiens et les pionniers arpentent. Ils connaissent leur mission : elle pue le sang et la mort. Elle a le son des chairs qui se déchirent et des os qui rompent, des incantations vaudou, des balles qui sifflent et des molosses qui aboient. Au loin, les premiers hurlements se font entendre. La chasse commence… Une chasse qui doit réussir quel qu’en soit le prix. Une chasse pour abattre leur plus terrible ennemie : Notre-Dame des loups… »
Ici, l’histoire est éclipsée par les personnages. Ces anti-héros sont fouillés, complexes. Chacun va avoir son « heure de gloire » à sa façon. Mais l’univers n’est pas en reste ! La traque au coeur d’une forêt glacée donne une ambiance oppressante à couper le souffle.
L’histoire en elle-même est simple : traquer et tuer Notre-Dame des loups. Pourtant, la manière dont le texte est organisé apporte une tension permanente. On devine ce qui va se passer, chapitre après chapitre, tout en découvrant peu à peu le chemin à parcourir pour en arriver là. Une forme de suspense très différente de ce qu’on trouve habituellement, mais qui n’en fonctionne pas moins bien, au contraire.